lundi 26 octobre 2009

Reserve naturelle de NeyyarDan


Ce matin, on nous a prie de decoller de bonne heure car la chambre dans laquelle nous etions avait ete reservee. On nous promet une chambre equivalente, mais on s'attendait au pire, sinon pourquoi ne pas avoir donne la "chambre equivalente" a ceux qui avaient reserve?
On ne s'etait pas assez prepares. En plus d'etre deux fois plus petit, le placard qu'on nous a refile n'avait pas du etre lave depuis des annees. Et impossible de negocier, meme apres avoir explique au receptionniste qu'on n'etait pas particulierement satisfaits. Il se bornait a repeter "same room, same room, no problem..." Pas vraiment same room, mais on sait tres bien qu'a ce prix la on ne trouvera rien ici, on avait deja essaye. J'adore notre nouveau placard.
Direction la gare routiere, ou on a encore un peu de mal a se faire comprendre. On demande quel bus amene a la reserve, a plusieurs personnes, mais pas une ne comprend. On se demande si ce n'est pas encore un coup du lonely planet qui donne un faux nom! Et non... c'est juste que les indiens ne comprennent pas le nom de la ville si on ne roule pas le "r" final : a partir du moment ou on dit "Neyyarrr" et non "NeyyaR", ils comprennent. On se demande s'ils ne nous prennent pas pour des glands, quand meme, ca semble assez absurde.
Deux heures de bus plus tard, on se retrouve devant la reserve...fermee! Et oui, il fallait qu'on devine qu'aujourd'hui, c'etait ferie. Grrrrr... Au final, on peut quand meme entrer, c'est juste que toutes les activites proposees ne sont pas disponibles aujourd'hui. Pas grave, on a ete bien refroidis pour le bateau dans les reserves, et le trek organise nous tente tres moyennement.

La notion de "reserve naturelle" n'est pas la meme qu'en France : ici, des gens habitent dans la reserve et se servent du lac comme poubelle sans que personne n'y voit aucun inconvenient. Charmant... L'accueil est plutot mitige : certains nous fixent comme s'ils venaient de croiser le diable en personne et s'empressent de changer de trottoir, d'autres nous accueillent a bras ouverts et viennent discuter avec nous. Hors des hameaux, les paysages sont magnifiques, et on s'arrete souvent pour des "seances shooting" car beaucoup de gens veulent se voir en photo. On a finit par s'asseoir dans un petit coin tout perdu en pleine nature, trop mignon, trop relaxant...
VROUM VROUM VROOOUUUUM! Serait-ce le bruit d'une moto indienne conduite par un jeune fou voulant tester la vitesse maximale de l'engin? Pire, un troupeau de motos! (ca se deplace souvent en bande, ces betes-la) En deux secondes, on se retrouve assaillis par une dizaine d'indiens survoltes, qui nous posent un tas de questions. Ils nous invitent a manger un repas keralais. Au menu : poulet aux epices (enfin...piment au poulet), manioc et riz, le tout servi dans une feuille de bananier, au bord d'une petite riviere. Si ca c'est pas le reve... : )
On discute avec eux une bonne partie de l'apres midi : ils ne parlent pas tous anglais, mais c'est sympa quand meme. Ils nous chantent des chants hindouistes et se moquent de mes beedies, disant que c'est pour les pauvres et les vieux, et que les jeunes doivent fumer des vraies cigarettes, ca fait mieux. Mais, euh! J'aime bien les beedies, moi!
Quelques seances photos plus tard, on se retrouve dans le bus qui nous ramene plus en sautant qu'en roulant vers l'agitation de Trivandrum.

2 commentaires:

C'est qu'ils n'ont pas de mirroir chez eux pour vouloir se faire prendre en photo à chaque fois???

Exactement, je pense qu'ils n'ont pas l'habitude de se voir!

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