samedi 13 février 2010

My Son, deuxième édition, on a failli ne pas y aller.

Le bus pour le machin organisé était censé nous prendre à l'hôtel à 8h. 8h15, rien, on demande à la fille de l'accueil qui fait des yeux tout ronds, enfin autant que possible parce qu'ils sont un peu trop bridés pour être ronds, et elle passe plein de coups de fil : elle nous assure que le bus arrive. 9h, toujours rien, on retourne la voir. Un peu embarrassée, elle dit qu'un taxi arrive. Ah? Mais nous on veut y aller en bus. On ne sait pas bien si c'est le bus qui nous a oubliés ou si c'est l'hôtel qui ne l'avait pas prévenu qu'on allait à My Son, mais on a du rejoindre le bus aux trois quarts du chemin en taxi. Début de l'excursion, ou comment se dégoûter des visites organisées à tout jamais. Malheureusement, c'est pas toujours possible de faire autrement ici...
Le guide commence à nous faire un petit speech avec un accent américain bien travaillé, il exagère la prononciation et paraît vraiment ridicule avec son air de faux caïd. Ses phrases sont toutes ponctuées d'un "oh, yeah!" ou d'un "Yeah, sir" final : le bus est mort de rire, le type ne fait même pas exprès, ça rend le discours incompréhensible. Il a pas l'air de bien les aimer pourtant les américains, il nous parle pendant une demi heure de tous les trucs horribles qu'ils ont fait pendant la guerre, par opposition aux "héros communistes qui ont sauvé le pays". Il a bien assimilé les messages de la propagande, lui, il en rajoute même un peu beaucoup, et après vient le temps de l'éloge des français, on en prend vraiment pour notre grade. On nous entasse dans des jeeps pour rejoindre le site, et notre "guide" (oui, je mets des guillemets, c'est pas ce que j'appelle un guide) commence à en remettre une couche, les français sont sa nouvelle cible privilégiée. Du site, on a n'apprendra rien, de toutes façon il nous lâche au bout de dix minutes et va boire un pot avec ses potes, c'est plus drôle que de faire visiter et il est payé tout pareil. On visite au pas de charge, pas le temps de traîner, tout est chronométré. En même temps, on n'a plus aucune explication, alors on s'incruste dans un groupe avec un "vrai" guide.
Honnêtement, c'était quand même pas terrible : à cause des gros vilains américains, dixit môssieur le faux guide, il n'y a plus rien à voir. Trop en ruine pour pouvoir deviner ce que chaque bâtiment était, on repart vraiment déçus : si on avait su, on n'aurait jamais passé une journée là-bas. D'autant plus qu'on se retrouve bloqués à Hoi An, et dire que si on avait pris le bus le matin pour Nha Trang on y serait... Le 13 et le 14, c'est le Têt (nouvel an) et aucun bus ne circule (en tout cas pas pour les touristes). En plus, impossible de trouver un bus à prix normal pour rejoindre Nha Trang, je sens qu'on va s'éclater demain à faire le tour des hôtels et bureaux de réservation en quête d'un bus à moins de 20 dollars...
Je pense quand même qu'on ne va pas s'ennuyer, une estrade a été montée au milieu de la ville, et toute la soirée des spectacles s'enchaînent. C'est un peu gnangnan selon les critères occidentaux, mais les vietnamiens ont l'air de bien aimer.

Voici un petit diapo de cette journée dans les ruines :

5 commentaires:

Coucou le Vietnam !

Je pense que c'est un édifice religieux datant du Vème siècle,
un autel sur lequel reposait une divinité...
Bzx à vous 2.

Hummmm... Pas vraiment...La réponse est bien plus drôle! : )

C'est une représentation du sexe féminin (youni) faite pour recevoir le lingam (qui représente le phallus).

On peut aussi l'écrire YONI

Et vouiiiii! Bon, nous on a eu l'explication de manière un peu moins délicate, notre guide était plutôt du genre gros bourrin, c'est d'ailleurs la seule chose qu'il nous a expliquée... Il mimait le truc en plus, on était trop morts de rire, et lui il était plutôt sérieux : )

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