samedi 23 janvier 2010

Je déclare officiellement le 22 janvier comme la journée la plus stressante du voyage!

Départ sous la vilaine grosse pluie, et marche d’une heure avec les gros sacs.
Aujourd’hui, c’est la fête à Vincent, et il ne le sait pas encore mais ce sera dans tous les sens du terme : cette journée est de très loin la pire que nous ayons passée jusqu’ici… Forcément, on arrive à l’embarcadère trempés, mais on essaie de faire un effort pour positiver. Là, le type qui nous a vendu les billets hier est plus mielleux que jamais, ça doit cacher un truc… Il commence à parler photo avec Vincent (OH !!! j’ai le même appareil photo !!! Ben oui ça nous fait une belle jambe…) et à devenir assez tactile, on va dire, ce qui pour nous est assez désagréable. Bingo ! Voilà l’arnaque ! Il nous signale qu’il faut encore payer 40 000 dongs par personne pour « avoir le droit de naviguer sur la baie ». Déjà, on n’est pas au courant. Et même si ce n’est pas une arnaque, on lui fait remarquer qu’il aurait pu nous le dire hier. Il nous dit que pour nous c’est pas grand-chose, on est des occidentaux riches, ça représente rien blablabla … J’avoue que j’ai un peu perdu patience en lui expliquant de moins en moins gentiment que c’était une question de principe : il avait « oublié » de nous prévenir de ce petit supplément… Après vérification au guichet, c’est 30 000 et non 40 000 qu’il faut payer. On attend un peu plus d’une heure debout sous la flotte (je vous raconte pas l’état de nos épaules) avant d’embarquer sur le bateau. On nous avait bien précisé avant que l’on embarque que la nourriture n’était pas comprise dans le prix du billet, mais qu’on pouvait commander à bord. On aurait bien aimé, mais le mec qui s’occupait du service nous assure qu’il n’y a plus de nourriture, mais que si on veut on peut partager le plat des autres (tout en payant le prix d’un repas)… ça sent vraiment le foutage de gueule, et le fait d’avoir une faim de loup ne nous aide pas à relativiser.
Le bateau s’arrête 40 minutes, on est en fait les seuls à ne pas faire partie d’un groupe et les autres vont visiter une grotte pour laquelle on n’a pas payé, donc on reste sur le bateau. Honnêtement, sur ce coup-là on est plutôt contents, il pleut des cordes et la grotte n’est pas toute proche (15 minutes de marche, 10 minutes dans la grotte, et retour au bateau, qu’est-ce qu’ils doivent s’éclater !).
On dirait que c’est juste exprès pour nous énerver : le personnel du bateau s’avale une grosse platrée de riz aux légumes juste à côté de nous. Plus de nourriture, hein ?
Les gens débarquent de leur visite, nous on a décidément eu de la chance de rester à bord … Il y a environ 20 personnes qui se trouvent sans sièges, trempés et obligés de s’asseoir par terre sur les rares coins de libres. Rentabilité, rentabilité…
Dernière petite arnaque : on nous dit que le bateau ne nous déposera pas dans la ville principale de l’île mais à 45 kilomètres de là (alors qu’il y a un port à Cat Ba Town, si ça c’est pas juste pour nous faire cracher la thune)…
Conclusion : si vous prévoyez de faire un voyage au Vietnam, on va vous donner le nom de la compagnie qu’on a prise, histoire que vous choisissiez n’importe laquelle sauf celle-là : Ngoc Lam tourism joint stock company, indochina sail.
Adresse :
No 1A, Anh Dao street
Bai Chay Ward, Ha Long City
Quang Ninh Pro
Vietnam
Je balance pas le nom du type adorable qui nous a vendu cette sublime traversée, mais il s’appelle Alex Son. : )
Bon, alors après si vous organisez le voyage complet avec cette entreprise (bus, bateau, visite des grottes, re-bus arrivés à Cat Ba) vous avez certainement droit à un autre niveau de service. Et puis si vous aimez être encadrés et que ça ne vous dérange pas de faire partie du troupeau et de vous sentir comme des gamins en voyage scolaire, allez-y ! Je rigoooole, c'est juste pas notre truc.
On arrive donc à Cat Ba, on veut monter dans le bus mais le type qui nous avait promis une place dans le bus en question nous dit que c’est complet, qu’on doit prendre une « moto ». Ah, il parle du petit scoot tout pourri qui a déjà du mal à avancer avec le poids du chauffeur, et il faudrait qu’on y monte en plus tous les deux avec nos sacs de 20 kilos chacun ? En plus, il pleut des cordes. Sans aller jusqu’à faire un scandale, on explique calmement au mec (assez fort quand même pour que tout le monde entende) que c’est vraiment un sale menteur et qu’il nous a raconté des bobards sur toute la ligne. Aucun bus ne passe par là, c’est vraiment très paumé comme endroit, et on commence à se demander sérieusement comment on va faire pour arriver en ville. Un autre bus pour touristes s’arrête et nous dit que si on veut, il reste deux places, mais à un prix exorbitant. On essaie de négocier : impossible, ils savent qu’on est complètement dépendants d’eux et on finit par payer, bien obligés. On se pose dans le premier hôtel qu’on trouve, les nerfs à vif. Au moins, la chambre est encore une fois parfaite.
On fait un rapide tour de la ville sous la pluie qui tombe de plus en plus fort, et on se rend compte qu’on est dans une sorte de club med « à l’air libre », une ville construite de toute pièce pour les touristes : les prix sont exorbitants même dans les supérettes, et dans les restaurants on n’en parle même pas. Forcément, pas de petits bouibouis où on a l’habitude d’aller manger, que des machins où on est obligés de lâcher au moins 100 000 dongs pour avoir un repas correct(vous allez me dire, c’est pas énorme, mais quand on part un an on fait assez attention à tout, et c’est énervant de payer quatre fois le prix d’un repas à Hanoi dans un coin aussi moche et pour les même plats). La « vraie » ville, pas le village playmobil dans lequel on a débarqué, a l’air d’être un peu plus loin : on ira voir demain.
On respire un grand coup, et voilà le programme pour la suite : on va arrêter de tenter d’organiser nous-mêmes, ou alors uniquement quand c’est assez limpide, et on se fait une journée visite de l’île demain, juste explorer un peu les alentours et essayer de trouver une vraie ville, et un petit tour sur les plages si la pluie s’arrête : ) Quoi que c’est très joli sous la pluie aussi, en fait. Et puis dimanche, peut-être faire une petite rando dans le parc naturel de l’île, mais là encore si on ne passe pas par un truc organisé on ne sait même pas comment aller à la réserve. Bref, on n’a plus qu’à trouver les renseignements et à faire un peu de yoga pour gagner en zénitude.

2 commentaires:

Vous en rigolerez en revenant en France! Enfin j'espère!!

Voui, moi aussi j'espère... GRRRRR journée de merde, plus jamais ça!!!

Enregistrer un commentaire

Article plus récent Article plus ancien Accueil