vendredi 12 février 2010

Hoi An : le retour en force des cyclistes.

Ah, le vélo!!! ça nous manquait, depuis la Bretagne. On a donc loué deux machins qui roulaient à peu près et on s'est risqués sur la piste d'auto-tamponneuses. Pardon, ce qu'ils appellent ici la "route". Je reconnais que je suis un peu méchante, si on compare à l'Inde ici c'est tout gentil, mais les règles de priorité sont un peu différentes : c'est au plus dingue de passer, ou alors à celui qui conduit le plus gros engin, mais dans les deux cas on n'est pas très bien classés pour avoir le privilège de passer.
On trouve un petit plan de la ville et des environs, on pense donc visiter tous les sites indiqués. Sauf les monuments aux morts, pas trop notre truc. On commence par ce qui est censé être un "village artisanal de potiers". On arrive dans un cul de sac, et là toute une famille, avachie devant la télé dans son salon, nous hurle de venir pour acheter quelque chose. En effet, des tonnes de pots sont entassés devant la maison, ça doit être ça qu'ils veulent nous refiler. Comme on ne se décide pas à entrer, ils envoient les gamins nous coller aux basques et accessoirement essayer de nous délester de quelques dongs : on reprend bien vite les vélos, ce n'est pas vraiment à cela qu'on s'attendait.
Direction le "village de légumes", à l'opposé. Cette fois c'est drôlement meugnon, on arrive dans un coin adorable, ça fait un peu île de Ré mais en plus Vietnamien (quoique) avec des petites ruelles adorables et des rizières tout autour, ça fait comme les marais salants, des petits carrés inondés. Village aux légumes, le nom n'est pas tellement justifié, enfin on voit pas mal de cultures tout le long de la route, des petites parcelles très bien entretenues, je dirais même trop pour que le but ne soit pas uniquement décoratif. Bref, on aime bien quand même. Une gamine nous fait un sourire trop extraordinaire pour être sincère et désintéressé, elle veut 1 dollar. Au moins, c'est précis. En Inde, 10 roupies qu'ils demandaient les gosses, au Népal 20 (c'est que le cours de la roupie népalaise est différent), mais là carrément 1 dollar. Sont ambitieux, les ptits viets.
Ensuite, on part vers une plage, histoire de voir un peu à quoi ça ressemble même si on n'a pas l'intention d'aller se faire rôtir au soleil en compagnie d'une horde d'écrevisses anglophones. Un gamin nous fait croire qu'on est obligés de payer un "parking vélo" (et puis quoi encore), et les proprios des restos entament un adorable chant en canon, intitulé : "please coming, good food". Après cet intermède musical, on passe deux minutes chrono sur la plage et on se réfugie à l'ombre et bien tranquilles au fond d'un petit bois qui est juste à côté : c'est la bonne planque, on a l'ombre et le vent. Même ici, certains irréductibles vendeurs de cacahuètes parviennent à nous trouver, attirés par l'odeur alléchée du touriste plein de dongs, mais on reste quand même là plusieurs heures, en attendant que la fournaise redevienne à peu près supportable.

Vous connaissez les touricambas, ces petits personnages qu'on trouvait dans les kinders surprises et qui devenaient rouges quand on les mettait au soleil? Et bien on ressemble un peu à ça. Et oui, on vient du froid et on ne pense plus à la crème... Aïe.

Le diapo du jour! :

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